Informatique et écologie, est-ce possible ?

20 Fév | News

Force est de constater que le numérique fait partie des industries les plus polluantes, représentant plus de 4% des émissions de gaz à effet de serre. En prenant en compte l’émission de Co2 relative à la fabrication des équipements, ce chiffre devrait presque doubler d’ici les 20 prochaines années.

Mais alors, comment faire évoluer son matériel informatique dans une société où nous devons nous efforcer de surveiller notre impact écologique ?

L’informatique écologique qu’est-ce que c’est ?

L’informatique écologique, également connue sous le nom d’informatique verte, est un domaine qui vise à réduire l’impact environnemental des technologies de l’information et de la communication (TIC). L’informatique est souvent considérée comme un secteur énergivore, car elle nécessite une grande quantité d’énergie pour alimenter les serveurs, les centres de données, les ordinateurs et autres équipements.

L’informatique écologique cherche à minimiser cet impact environnemental en adoptant des pratiques et des technologies qui réduisent la consommation d’énergie, optimisent les ressources et favorisent la durabilité.

Voici quelques exemples de pratiques et de technologies d’informatique écologique :

  • La virtualisation : cette technique permet de faire fonctionner plusieurs machines virtuelles sur un même serveur physique, ce qui réduit le nombre de serveurs nécessaires et donc la consommation d’énergie.
  • L’utilisation de logiciels de gestion de l’énergie : ces logiciels permettent de surveiller et de contrôler la consommation d’énergie des équipements informatiques, en les mettant en veille lorsqu’ils ne sont pas utilisés.
  • Le cloud computing : en utilisant des services de cloud computing, les entreprises peuvent réduire la quantité de serveurs et d’équipements informatiques nécessaires, ce qui permet de réduire la consommation d’énergie.
  • Le recyclage et le réemploi : les équipements informatiques peuvent être réutilisés ou recyclés pour éviter de générer des déchets électroniques.
  • L’utilisation d’énergies renouvelables : l’utilisation d’énergies renouvelables pour alimenter les centres de données et les équipements informatiques permet de réduire l’impact environnemental de l’informatique.

Impact environnemental et Green IT

Le Green IT (Information Technology) ou l’informatique verte en français, inclut la conception, la production, l’utilisation et la gestion des équipements informatiques et des services associés, en veillant à minimiser la consommation d’énergie, la production de déchets électroniques, les émissions de gaz à effet de serre et autres polluants, ainsi que l’utilisation de ressources rares ou critiques.

Le Green IT implique également la promotion de pratiques éco-responsables chez les utilisateurs de technologies de l’information, telles que l’optimisation de l’utilisation de l’énergie, le recyclage et la gestion des déchets, la réduction des déplacements professionnels grâce à l’utilisation de technologies de collaboration à distance, et bien d’autres pratiques qui contribuent à réduire l’impact environnemental de l’informatique.

Le Green IT s’articule autour de 3 périmètres :

  1. Le Green IT 1.0 : Ce périmètre concerne la conception et la production de l’ensemble des techniques informatiques visant à prendre en compte les enjeux environnementaux. Il s’agit d’une démarche d’éco-conception ou de Conception Numérique Responsable (CNR)
  2. Le Green IT 1.5 : Il concerne l’utilisation des outils numériques, tels que les services de télécommunications ou des réseaux, considérant l’empreinte carbone, notamment grâce à la conception d’un SIDD (Système d’information Développement Durable).
    Il permet également de les intégrer à la politique RSE des entreprises en mettant en place des outils de reporting, de pilotage et d’évaluation des performances environnementales des collaborateurs.
  3. Le Green IT 2.0 : ​« Démarche d’amélioration continue qui vise à réduire l’empreinte économique, écologique et sociale d’un produit ou d’un service, grâce au numérique ». Le Green IT 2.0 vise, au travers des TIC, à réduire les impacts “métiers”.
    Il permet de faire évoluer le modèle économique et comportemental, il s’agit de l’éco-innovation de rupture, en sensibilisant et formant les utilisateurs.

Les utilisateurs d’équipements informatiques ont également un rôle à jouer dans la réduction de l’impact environnemental de l’informatique. La sensibilisation et la formation des utilisateurs peuvent les inciter à adopter des pratiques plus durables, comme l’utilisation d’équipements en mode économe en énergie, l’extinction des équipements quand ils ne sont pas utilisés, la réduction de la consommation de papier, etc.

Comment relever le défi de la sobriété numérique ?

Afin de réduire l’impact environnemental lié à la pollution numérique, il existe plusieurs actions et solutions que les entreprises peuvent mettre en place dans le cadre d’une stratégie RSE.

Mesurer l’impact environnemental et sociétal

La première étape pour s’inscrire dans une démarche RSE durable, est celle de l’analyse et de la mesure de son impact environnemental actuel.

L’institut du Numérique Responsable (INR) a mis en place un outil d’évaluation permettant de calculer l’impact numérique professionnel, et ainsi faire ressortir les leviers à actionner afin de diminuer son impact : « My Impact ».

L’INR, est un think and do tank créé en 2018. Il émane de la fusion du club du Club Green IT, en association loi 1901 à but non lucratif. L’objectif étant d’ouvrir notre démarche au plus grand nombre et sur des thématiques plus larges que l’impact environnemental du numérique. le Club Green IT est devenu  l’Institut du Numérique Responsable (INR).

My Impact prend en compte les données suivantes :

  • Le niveau d’équipement numérique
  • Les usages web : navigation internet, recours à la vidéo, visio, outils collaboratifs…
  • L’utilisation du stockage cloud
  • L’usage des emails
  • Les déplacements professionnels

Opter pour la longévité, un matériel numérique responsable ou reconditionné

S’il est question de remplacer un parc IT, vous pouvez vous orienter vers des appareils reconditionnés qui limiteront les impacts liés à la production, ainsi que ceux liés traitement des déchets électroniques qui sont très polluants.

Source : La face cachée du numérique, ADME

Pensez à la longévité et conservez vos équipements plus longtemps. Qu’il s’agisse d’un appareil démodé, de l’évolution perpétuelle des nouvelles technologies, la plupart des appareils sont toujours en bon état de marche lorsqu’ils sont remplacés sont toujours en bon état de marche ou alors optez pour une solution moins polluante telle que l’infogérance.

Stocker vos datas de façon plus responsable

Le stockage des données représente une part très importante des émissions de CO2, notamment en raison des data centers extrêmement énergivores et souvent alimentés en énergies fossiles.

Cependant, il est possible de se tourner vers des data centers adoptant pour des solutions alternatives éco-responsables, consommant moins d’énergie, notamment grâce à des méthodes de refroidissement “free cooling”, consistant à utiliser des sources naturelles de fraîcheur, ou utilisant des sources d’énergies renouvelables (solaire, hydraulique, éolienne…)

Constituée de matériaux à faible émission de CO2 ou recyclés.

Limiter son empreinte carbone lié au numérique au quotidien

Il est possible au quotidien de participer à l’écologie numérique, en voici quelques exemples :

  • Faire le tri régulièrement de sa boîte mail et se débarrasser des éléments inutiles stockés
  • Opter pour un logiciel anti-spam pour éviter les emails indésirables
  • Se désinscrire des newsletters et publicités.
  • Limiter le stockage de ses données sur le cloud et sur le drive
  • Privilégier au maximum le stockage local sur ordinateurs ou disques durs externes, etc.

Il est donc important pour les entreprises de prendre en compte ces facteurs numériques lorsqu’elles cherchent à réduire leur empreinte carbone. Elles peuvent, par exemple, adopter des pratiques éco-responsables, tels que la virtualisation des serveurs, l’utilisation de matériel informatique écoénergétique, la limitation des voyages d’affaires, la mise en place de politiques de travail à distance et l’utilisation de services en ligne et d’applications éco-responsables.

Green IT et Infogérance

Le Green IT fait référence aux pratiques informatiques durables qui visent à réduire l’impact environnemental de la technologie de l’information. Cela peut inclure la réduction de la consommation d’énergie des équipements informatiques, l’utilisation de matériaux recyclables ou biodégradables dans les produits technologiques, la mise en place de pratiques d’élimination responsable des déchets électroniques et la promotion de l’efficacité énergétique dans les centres de données.

L’infogérance, quant à elle, consiste à externaliser la gestion et la maintenance des systèmes informatiques et des réseaux d’une entreprise à un prestataire de services informatiques. Cela permet aux entreprises de se concentrer sur leurs activités principales, tandis que le prestataire de services informatiques s’occupe de la gestion quotidienne de l’infrastructure informatique.

En combinant ces deux concepts, une entreprise peut travailler avec un prestataire de services informatiques qui propose des solutions informatiques durables et éco-responsables. Cela peut inclure la mise en place de pratiques de gestion de l’énergie pour réduire la consommation d’énergie, l’utilisation de matériaux recyclables pour les équipements informatiques, la mise en place de pratiques de recyclage et d’élimination des déchets électroniques responsables et la promotion de l’efficacité énergétique dans les centres de données.

Hexawin peut vous accompagner dans votre transformation numérique avec dans un premier temps un audit permettant de de faire un état des lieux de votre SI, de régler les situations les plus urgentes (sauvegardefailles de sécurité…) et de définir une feuille de route.